Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Marie-Anne.
5 mars 2009

Un livre.

En ce moment je suis en train de lire: "Mort d'un berger" de Franz-olivier Giesbert, en voici un extrait c'est la rencontre du vieux berger Marcel Parpaillon et du secrétaire général des amis des loups.


" " Moi, je pourrais dire que je n'aime pas les bergers."
    Il secoua encore une fois la tête, puis:
    "Ça ne sert à rien un berger. Sinon à effrayer les bêtes sauvages, pendant que le troupeau piétine les plantes, bouffe les pousses d'arbre et fait des éboulis partout. Ça démolit la montagne, votre métier."
    Il sourit pour lui tout seul:
    "Je plaisante à peine."
   Il écrasa une mouche qui s'était posée sur son bras, la broya sous sa semelle et reprit, toujours en souriant:
    "Vous auriez fait juge, avocat ou gestionnaire de fortune, vous seriez plus utile à la société, vous lui reviendriez moins cher, mais là, il faut bien dire..."
    Marcel Parpaillon apparut, dans l'embrasure de la porte. Après un gros soupir, il dit, les yeux à moitié fermés pour mieux se concentrer, à cause de la colère qui bouillait en lui:
     Le loup qui a tué mes bêtes, vous savez, je le tuerai.
      _Vous n'avez pas le droit.
      _Je le prendrais.
      _C'est pas légal!
      _Et alors?
      _Vous avez proféré des menaces, je peux porter plainte, si je veux.
      Le viel homme haussa le ton:
     "On a mis des générations à se débarrasser des loups. On avait la vie tranquille. Mais maintenant que tout le monde est parti en ville, loin de la beauté du monde, vous voudriez les remettre dans nos pattes, pour qu'on ai aussi peur que vous dans vos banlieues. Réintroduisez aussi les dinosaures, pendant que vous y êtes. C'est ça que vous appelez le progrès?"
      Thomas Bergasse hocha la tête, avec un air provocant:
     "J'appelle même ça la civilisation.
     _Moi j'appelle ça je préfère pas vous dire comment."
      Le maître de maison retourna à sa cuisine en ronchonnant, les yeux levés au ciel:
     "Qu'est ce que vous voulais, au juste? Vous venger du bonheur qu'on a?"



Dans un autre genre, un autre extrait:

"Les moutons n'arrêtent jamais de se remplir la panse. A la longue, on est fatigué pour eux."

Publicité
Publicité
Commentaires
F
Non au loup c'est vrai sa merde à la fin laissez nous tranquille!!
J
très beau passage, ca donne envie de lire le livre
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Le blog de Marie-Anne.
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 7 933
Publicité